Spoliation et restitution
A partir de 1793, lors des conquêtes françaises, les chefs d’œuvre arrachés à la Belgique, à la Hollande, à l’Allemagne, à l’Italie ont été regroupés à Paris, en un seul lieu : le palais du Louvre, réaffecté en dépôt de butin de guerre, et qui deviendra le musée que l'on sait.
Comme ce fut le cas pour beaucoup d’autres villes, Liège a vu ses églises pillées par les troupes françaises.
Des restitutions ont eu lieu à la chute de l’Empire, qui a suivi la défaite de Napoléon à Waterloo.
Ces restitutions ont souvent été partielles. Ce fut le cas à Liège, qui n’a récupéré que 6 des 27 œuvres identifiées comme emportées par les Français.
Le climat de restitution qui prévaut aujourd’hui pourrait-il permettre aux Liégeois de récupérer quelques-uns de ses chefs d’œuvre ?
L'historien Pierre-Yves Kairis illustre ici, par quelques exemples, à quel point ces questions de spoliation et de restitution sont souvent bien plus complexes qu’il n’y parait.
Cela n'empêche pas d'espérer. L'Evêque de Liège, Jean-Pierre Delville, estime que la France pourrait faire un geste vis-à-vis de Liège, qui a perdu sa cathédrale lors du passage des troupes révolutionnaires françaises.
Eric Ortmans
