L'entreprise de travail adapté Les Gaillettes à Battice et Barchon propose aux privés, aux communes, aux entreprises des produits réalisés par du personnel porteur de handicap. Elle va déménager. Un défi particulier pour les travailleurs
A sa création début des années 70, l'asbl Les Gaillettes est identifiée comme atelier protégé. Aujourd'hui, c'est une importante ETA, entreprise de travail adapté, installée à Battice et à Barchon. L'adn n'a pas changé : être un acteur engagé dans l'inclusion
"80 % du personnel est en situation de handicap. Notre mission principale c'est de leur fournir du travail qui leur permette de mener une vie standard, comme tout un chacun" explique Stéphanie Clajot, responsable commerciale.
Plus de 200 personnes travaillent aux Gaillettes, pour la clientèle privée avec la réalisation d'abris de jardin, de bacs à fleur, de table), pour les communes ou le monde de l'entreprise en réalisant des aménagements de magasin, du mobilier promotionnel, des chalets de Noël....en faisant aussi de l'emballage et de l'empaquetage...en mettant du personnel à disposition, le tout pour un chiffre d'affaires d'environ 4 millions et demi d'euros.
Une dynamique qu'il faudra poursuivre à Retinne, où le nouveau siège des Gaillettes sort de terre. Il remplacera les deux sites d'exploitation historiques devenu inadaptés aux besoins de l'entreprise au fil du temps. La surface utilisable ne sera pas augmentée, mais l'ergonomie des lieux sera toute différente
"L'organisation spatiale actuelle est clairement un frein à nos activités. Là nous aurons des halls adaptés et qui, surtout, fourniront à nos travailleurs un lieu de travail plus confortable" souligne Niels Delbrassine, directeur-adjoint
L'installation des équipes à Retinne est prévue pour la fin du printemps 2026. Et pour une entreprise de travail adapté, le déménagement ne se limite pas à une affaire logistique. C'est aussi une source de stress pour les travailleurs
"Ils sont dans leurs habitudes, parfois depuis plusieurs dizaines d'années. Un changement de ligne ou d'arrêt de bus, une nouvelle implantation, un nouveau trajet, la cohabitation avec les collègues qui jusque là étaient sur l'autre site...c'est source de stress" précise le directeur-adjoint avant d'ajouter que l'encadrement se fait aider via une formation en gestion du changement.
Coût du projet : 6 millions d'euros avec une forte implication d'entreprises locales pour réaliser les travaux.