La pétanque, c’est n’est pas seulement un sport de vacances ! Ce samedi, le Royal PC Huy accueillait la finale du challenge Phillipe Daumerie. Ce sont 64 joueurs internationaux, dont des champions, qui sont venus s’affronter au tête-à-tête 4 boules.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais à Huy, la pétanque, c’est un sport que l’on prend très au sérieux. Il y a cinq ans, Philippe Daumerie, avec l'aide de David Bartholomé, a relancé un tournoi de pétanque aujourd'hui atypique. "C'est un sport méconnu en général par le grand public qui considère que c'est un jeu de plage, une activité de camping ou d'apéritif. Alors que c'est quelque chose aux exigences sportives très élevées : beaucoup de précision, beaucoup de force, de l'endurance." confie Philippe Daumerie.
Après les 4 dates de qualifications où 52 participants se sont affrontés, 14 (pour chaque date) ont été sélectionnés pour la finale. Ce week-end avait donc lieu la plus grosse compétition de Belgique de pétanque dans un format de jeu précis : un tête-à-tête 4 boules, loin des triplettes ou doublettes habituelles. Une pratique disparue, revenue au goût du jour ici à Huy. "C'est l'individu contre l'individu. C'est pour déterminer qui est le meilleur. Et pour avoir un jeu convenable, qui permet une construction de jeu, l’idéal, c'est de jouer avec quatre boules.", détaille le créateur du tournoi, "Ce jeu existait à la fin des années 60 chez nous, mais il a disparu. J'ai essayé de le relancer avec le succès qu'on connaît maintenant."
Entre deux boules, la crème de la crème
Il faut dire que le tournoi a su ramener le gratin de la pétanque. Quelques champions de Belgique ont pu se mesurer à d’autres champions provenant de France, de Turquie ou encore de Madagascar. Pour David Bartholomé, co-organisateur, il y a de quoi faire rayonner le Royal Pétanque Club de Huy à l’international : "Ils sont contents de participer parce qu'il y a eu des qualifications pour venir jouer cette journée finale. Et en plus, il y a le plaisir de rencontrer de très bons joueurs de haut niveau. Et quand on arrive à faire un résultat, il y a de quoi être fiers d'eux, de leur prestation."
Un sport qui a peu la cote en Belgique
À l’heure actuelle, la pétanque est un sport encore bien méconnu des Belges, contrairement à nos voisins français, selon Kevin Miévis, champion de Belgique de doublette et triplette, du PC Pachy Waterloo : "Quand je fais des grosses compétitions comme en France, c’est sur un weekend. Donc on joue le samedi, le dimanche, du matin au soir. C'est très long et ça demande beaucoup d'implication, de concentration. C'est physique, mais c'est du mental également.", a-t-il détaillé, "Il faudrait que la pétanque soit mise en valeur, ici, en Belgique. Il faudrait aussi de belles compétitions pour faire venir le public et qu'on puisse s'affronter, mais surtout évoluer. Parce qu'évidemment, c'est dans l'adversité que l'on s'améliore."
Un sport masculin ?
Parmi les 64 qualifiés de la finale, une seule femme. Son nom : Léa Le Dantec. À seulement 23 ans, la joueuse namuroise du Royal PC Saint-Servais a su s’imposer pendant les qualifications. "Je suis très contente parce que je suis la seule femme aujourd'hui, donc c'est plutôt chouette. C’est un petit 'Ego boost', on ne va pas se mentir ! Mais aujourd'hui, j'étais quand même un petit peu stressée. Je savais que j'allais rencontrer des gros joueurs. Le but, c'était de ne pas me prendre de Fanny (lorsque le score final est de 13-0). Pour ma première partie, ce n'est pas arrivé. Je suis déjà très contente !"
Pour la prochaine compétition, les organisateurs aimeraient voir plus grand afin d’accueillir un maximum de participants. Philippe Daumerie, se sentant un peu à l'étroit au sein des installations du Royal PC Huy pour un tel tournoi, envisage l'avenir de la compétition soit en Flandre, à Bruxelles, voire même, à l'étranger.