Cette rentrée scolaire peut être aussi synonyme de casse-tête pour certains parents. Depuis la rentrée 2022, les vacances scolaires sont raccourcies pour les élèves de la FWB. C’est le cas d’Audrey de Geer, dont les enfants sont scolarisés en Flandre.
Ce matin de rentrée des classes, Qu4tre s'est invité à un petit déjeuner en famille. À table, Audrey, une maman habitante de Darion dans la commune de Geer, son mari et sa fille. On pourrait croire qu’Eva, sa fille de 14 ans, s’apprête elle aussi à reprendre le chemin de l’école. Mais pas encore : scolarisée en Flandre, ses vacances sont prolongées d’une semaine. Une situation particulière donc, qui oblige Eva à s’adapter : "C'est plutôt compliqué pour faire des activités, ou même de voir des copines qui sont francophones. Elles rentrent à l'école à partir d'aujourd'hui, et comme on n'a pas le même calendrier, je les vois moins souvent que mes copines néerlandophones. En plus, il faut utiliser les transports qui ne sont pas très près d'ici, étant donné que je ne sais pas me déplacer par mes propres moyens. Donc c'est plutôt compliqué." nous confie-t-elle.
Une famille, deux vitesses
Audrey, elle, a déjà repris le travail. Enseignante à Seraing, cela fait depuis 2022 que ces congés ne coïncident plus avec ceux de ses enfants. Résultat : un décalage de calendrier qui vient compliquer l’organisation familiale. "À l'époque de la réforme du calendrier scolaire en FWB, mes enfants avaient 11 et 13 ans. Je peux vous dire que c'était très compliqué sur le temps que je travaillais. Il fallait faire garder mes enfants, et mes parents travaillaient à temps plein. On a dû repenser notre organisation." détaille-t-elle.
Le bus : premier obstacle des deux rythmes scolaires
Ce décalage horaire pose aussi problème pour les trajets scolaires. Les bus, eux, roulent donc selon deux calendriers différents. "Pendant les vacances, les transports en commun modifient leurs horaires. Pour traverser la frontière linguistique, mes enfants doivent d'abord prendre un bus en Wallonie, et puis alors, prendre un bus en Flandre. Et donc là, ça devient complexe, car les horaires ne sont pas accordés au calendrier." précise Audrey.
J'ai mis mes enfants dans une école néerlandophone, et c'est un choix !
Bien qu’enseignante à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Audrey a toujours choisi de scolariser ses enfants en Flandre. Un choix qu’elle ne regrette pas : "J'ai mis mes enfants dans une école néerlandophone. C'est un choix. Certains pourraient dire que ce choix n’est peut-être pas judicieux, mais pour moi, c'est très important de pouvoir parler les différentes langues de notre pays. Et en même temps, ça ouvre aussi aux différentes cultures, que ce soit francophone ou néerlandophone."
Avec le temps, ce décalage pèsera donc moins pour Audrey : ses enfants grandiront et gagneront donc en autonomie.