Le Bon Moment by Be Planet : cultiver l'espoir au Maraichage club de Juprelle
L'opération Be Planet vise à mobiliser la participation citoyenne par la promotion de projets portés par des particuliers ou des associations. Découvrez le Maraichage Club de Juprelle, une initiative de Cécile Jonckheere et d'une dizaine de bénévoles.
Sur un petit terrain de Juprelle, au milieu des champs, Cécile et une dizaine de citoyens cultivent à l'ancienne : sans machine ni pesticide. Ils se rassemblent un dimanche sur deux pour planter, labourer, repiquer... un moment de partage, les mains dans la terre, et le coeur rempli d'espoir.
« J'ai besoin de cultiver l'espoir qu'on peut faire les choses mieux, explique Cécile Jonckheere, co-administratrice. Et alors, le fait de le faire ensemble, c'est hyper rassurant et hyper porteur. Je suis maraîchère depuis 2016 et en 2022, après l'année Covid, on a décidé avec plusieurs personnes de transformer l'activité de maraîchage en activité collective. Donc on est plusieurs bénévoles à travailler le sol collectivement et on cultive selon des méthodologies bio. On n'est pas labellisés bio, mais on a des ânes pour nous aider à travailler la terre, on travaille avec un outil non animé. On travaille le sol à la main, on apporte des engrais bio et essentiellement du fumier. »
Avec des ânes, au rythme de la nature
« Moi ce qui m'a surtout intéressé, c'est la traction animale, c'est le fait de travailler avec des ânes, partage Dominique Droinet, membre du Maraichage Club. C'est vraiment dans le respect de la terre parce que les machines, ça abîme quand même le sol, ça tasse le sol. On ne respecte pas le sol de la même façon. C’est vraiment une découverte. Chaque saison, c'est différent. Ici, c'est un petit peu le rush parce que c'est le printemps. Il est temps de repiquer pour la prochaine saison et nous ne sommes pas très nombreux. Mais le temps presse. La chaleur est là, le soleil est là. Il faut aller vite. C'est un projet collectif. Donc on apprend à s'organiser ensemble, à faire avec les contraintes de chacun. Et malgré tout, on a pour objectif de se nourrir sainement. Il y a une partie que nous consommons pour nous et une partie que nous cultivons pour des personnes qui prennent un abonnement et qui viennent tous les quinze jours cueillir des légumes qui sont prêts à être mangés. »
« Je pense que tout le monde peut le faire, que ce soit sur son balcon, sa petite jardinière de ville. C'est incroyable tout ce qu'on pourrait rapporter encore comme vie, la quantité d'insectes, leur permettre d'avoir à boire, à manger, les oiseaux... Il n'y a pas de petites initiatives. Quand je suis dans le champ en train de travailler la terre et sachant qu'on est plusieurs personnes à s'occuper de cette terre, moi ça me ça me rassure, ça me porte en fait. On est vraiment ensemble et on agit concrètement et on fait concrètement les choses. Pour moi, c'est ça qu'il faut multiplier, toutes ces petites initiatives, et c'est hyper rassurant de savoir que ce projet ici se pérennise parce que ça montre que ça a du sens. »