3 % des décès par an sont liés à l'alcool

Boire de l'alcool, même à faible dose, augmente le risque de décès. Une étude réalisée en 2021 en Belgique par l'institut de santé publique, Sciensano montre pour la première fois que même une faible quantité d'alcool est nocive.
L'étude mise en lumière avait pour objet le "fardeau de la maladie", soit l'état de santé de la population. Elle décrit l'impact des maladies et des facteurs de risque sur la santé physique et psychosociale.
"En 2021, plus de 4.000 décès étaient liés à l'alcool, soit environ 3% de l'ensemble des décès de l'année. Cela équivaut à plus de 10 décès par jour. Ces chiffres incluent non seulement les grands buveurs, mais aussi les personnes ayant consommé de l'alcool de manière occasionnelle.
D'après l'institut, le nombre de décès liés à l'alcool a augmenté de 14% depuis 2013.
Cette communication a lieu à l'avant-veille de la Tournée minérale. La campagne invite à ne pas consommer d'alcool durant le mois de février - Sciensano souhaite sensibiliser à "l'impact souvent sous-estimé de la consommation d'alcool sur la santé".
"Il n'y a pas de niveau de consommation d'alcool sans danger pour la santé", insiste Sarah Nayani, épidémiologiste chez Sciensano. "L'alcool est un facteur de risque pour de nombreuses maladies graves, telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies du foie. En Belgique, les trois principales causes de décès chez les consommateurs d'alcool sont la cirrhose du foie, les troubles liés à l'abus d'alcool et le cancer colorectal".
Et les hommes en sont les premières victimes. En 2021, la gent masculine représentait 70% des décès. Du reste, l'alcool tuerait plus à Bruxelles qu'en Wallonie et en Flandre.