L'exploitant de la ferme de la Catoule, à Geer, souhaiterait passer de 132 000 à 220 000 poulets. Il vient de déposer une demande de permis. Mais deux associations de défense des animaux s'y opposent.
La ferme de la Catoule, installée depuis les années 1990 à Geer, exploite pour le moment 132 000 poulets dans ses bâtiments. Face à la demande, il souhaiterait construire deux nouveaux hangars et ainsi augmenter son élevage de près de 100 000 bêtes, destinées à la viande. "Ce n'est pas la première fois qu'il souhaite s'agrandir", nous explique Pierre-Philippe Dumont, bourgmestre de Geer.
Une première réunion d'information préalable a eu lieu ce mardi, à la ferme. "Une quarantaine de personnes qui ne font pas partie du projet étaient présentes", détaille le bourgmestre. "Une personne a dit regretter ce type d'élevage intensif, plusieurs ont posé des questions sur l'exploitation. Tout s'est bien passé, la rencontre a duré 45 minutes, dont 20 minutes d'explications".
Pourtant, une pétition circule, à la demande "d'une dizaine d'habitants", explique Solange T'Kind, administratice de l'ASBL Suppression des Expériences sur les Animaux. "On s'est regroupés, avec une association de défense des animaux de Flandre, pour relayer les oppositions des habitants de Geer, à leur demande." Ce n'est pas tant à l'exploitation que les associations en veulent, mais au système d'élevage industriel. "Il faut savoir qu'en Belgique, 260 millions de poulets sont destinés à la viande. Ils sont au minimum 19 par mètre carré, et ils passent d'un poids de 200 grammes à 2,2 kg en seulement 30 jours, dans des conditions épouvantables, trempés dans du lisier, de l'amoniaque etc. Et ce avant d'être envoyés à l'abattoir, parfois même en étant blessé."
Le bourgmestre, de son côté, dit que l'exploitant a toujours respecté les règles et normes en vigueur, et qu'il tente de travailler en circuit court, pour l'alimentation des bêtes, afin de minimiser les nuisances sur l'environnement.
Quoi qu'il en soit, une étude d'incidence va être lancée dans les prochaines semaines, ainsi que l'enquête publique, lors de laquelle les deux associations porteuses de la pétition comptent bien faire entendre leur mécontentement.
Notons que l'exploitant n'a pas répondu à nos demandes d'interview, que ce soit par email ou par téléphone.