Fort d'Aubin Neufchateau : le "bloc mortier"
Les forts d'Aubin-Neufchâteau et de Tancrémont sont réputés pour avoir tenu particulièrement longtemps face aux envahisseurs, en mai 1940. Ces forts étaient aussi les deux seuls à être équipés d'un bloc mortier. Celui d'Aubin vient d' être restauré.
Il y a 80 ans, le 19 mai 1940, le fort d’Aubin-Neufchateau résistait toujours à l’envahisseur.
Rapidement pris sous le feu de l’ennemi, aux premières heures cde l'invasion allemande, le fort subira des bombardements d’artillerie et d’aviation, puis des vagues d’assauts d’infanterie.
Le fort résistera jusqu’à l’épuisement de ses munitions. C’est d’ailleurs ce qui a inspiré le titre du livre édité chez Dricot « Jusqu’à la dernière grenade ». Yvan Meesen y raconte le déroulement de ces journées, durant lesquelles les soldats belges feront preuve d’une incroyable résistance.
Avant de se rendre, les Belges détruiront tout ce qui pourrait servir à l’ennemi. Les soldats belges seront autorisés à sortir du Fort en armes ; ils seront encadrés d'une haie d’honneur formée par les Allemands, le signe ultime de respect et d’admiration pour la bravoure exceptionnelle dont ont fait preuve ceux qui sont dès lors leurs prisonniers.
Les Belges déploreront sept tués et une vingtaine de blessés. Les troupes allemandes reconnaitront des pertes bien plus importantes ; entre 500 et 2000 hommes, selon les estimations et les sources.
Les Allemandes considèreront ces combats d’artillerie comme les plus difficiles qu’ils auront à connaître sur le front de l'Ouest.