Le contrat de rivière Meuse aval élimine la balsamine de l'Himalaya
Le Contrat de rivière Meuse aval est en pleine campagne d’éradication de la balsamine de l’Himalaya. Cette plante invasive fait d’énormes dégâts sur nos berges et nos zones humides. Il faut prendre le mal à la racine.
Les équipes du Contrat de Rivière Meuse aval sont occupées depuis près de trois semaines à éliminer les balsamine de l’Himalaya. Cette plante invasive amenée dans les jardins pour son côté esthétique a très vite colonisé les cours d’eau et les zones humides. Avec d’énormes conséquences pour nos berges.

"Elle prend la place de la végétation indigène et donc du coup, elle provoque une chute de la biodiversité. Et un autre souci, c'est qu’ une fois qu'elle meurt et qu’ elle disparaît et on se retrouve avec des berges le long des ruisseaux qui se retrouvent à nu et ces berges sont déstabilisées et peuvent s'écrouler dans la rivière", explique Grégoire Hanriot du Contrat de rivière Meuse aval.

C’est dans ce cadre que des étudiants jobistes ont été appelés en renfort pour les arracher avant qu’elles ne montent en graines. Ce jeudi, on est au Fond d’Oxhe à Nandrin pour les éliminer. Une technique très simple.
"Il suffit de tirer en douceur sur la tige et essayer d'avoir bien la racine de la plante. Ensuite, on va la casser en plusieurs morceaux, de sorte à ce que quand on la jette, quand on la met sur le côté, elle puisse sécher avec le soleil et ne pas reprendre plus tard", explique Chloé Lemaire, étudiante en agronomie à Huy.

C’est par centaines qu’on les arrache depuis trois semaines dans des conditions de terrain parfois difficiles. Il ne faut en laisser aucune. Ça représente une fameuse quantité à éradiquer.
"On peut parfois en voir que trois ou quatre, ou comme ici, en arracher 100 toutes les dix minutes. Ça dépend vraiment de la zone, mais quand elle s'y plait bien, elle peut vraiment être en grande quantité et donc on peut vraiment voir beaucoup", constate Maël Bercy, étudiant en agronomie à Gembloux.

Un inventaire est effectué chaque année par le Contrat de rivière qui assure le suivi et la gestion de cette invasive depuis plus de 13 ans.

"Chaque année, évidemment, il y en a de moins en moins jusqu'au moment où on en retrouve plus. À partir du moment où on en retrouve plus, on fait encore un suivi pendant trois ans parce que la graine de la balsamine peut dormir dans le sol pendant trois ans et ne se réveiller qu'au bout de trois ans. Donc, on risque de louper une balsamine ou l'autre", sourit Grégoire Hanriot.
Il faut donc rester vigilant. Un appel est d’ailleurs lancé aux propriétaires privés pour qu’ils éliminent eux-aussi cette invasive de leur jardin.
https://www.meuseaval.be/