Un vitrage intelligent conçu par l'ULiège
C'est une belle avancée en matière de consommation énergétique. Les chercheurs de l'ULiège, en collaboration avec l'Université de Namur, ont mis au point un matériau novateur capable de réguler indépendamment la lumière et la chaleur dans les bâtiments.
Cette avancée ouvre la voie à des fenêtres intelligentes, encore plus efficaces et économes en énergie qui pourrait donc, à terme, aider les bâtiments à rester frais en été et chauds en hiver, sans avoir recours, ou très peu, à la climatisation et au chauffage.
Florian Gilissen, chercheur au Labo GreenMat de l'ULiège nous explique le principe:
"On va pouvoir modifier les propriétés optiques du vitrage et donc ça permet de passer d'un vitrage complètement transparent comme on a l'habitude de les voir à un vitrage qui peut être complètement opaque, qui coupe à la fois la lumière et la chaleur apportée par le soleil. Ou ici, dans les technologies sur lesquelles on travaille, on cherche à avoir des états intermédiaires où l'on va pouvoir couper sélectivement, où la chaleur ou la luminosité des apports solaires."
Jennifer Dewalque, chercheuse au Labo GreenMat de l'UlLiège ajoute : "On a pu mettre en évidence un mode qu'on appelle un mode chaud et qui permettrait de filtrer la lumière visible. Donc trop de lumière qui rentre dans le bâtiment si on est trop ébloui. Mais par contre, qui laisserait la chaleur extérieure rentrer, ce qui serait une avancée, par exemple pour les pays scandinaves ou même pour la Belgique pour lesquels on pourrait avoir beaucoup de lumière extérieure qui rentre dans le bâtiment suite à l'éblouissement, notamment par la neige, et donc qui pourrait permettre de filtrer la lumière visible, mais laisser passer la chaleur, notamment en hiver et donc éviter une surconsommation de chauffage dans les bâtiments. "
Une avancée prometteuse pour les bâtiments du futur. Des recherches qui prennent bien évidemment du temps et qui ont un coût.
Rudi Cloots, Directeur du Labo GreenMat de l'ULiège:
"Les projets ont bénéficié de nombreuses sources de financement: tout d'abord de la Région Wallonne. Parfois des financements privés au travers d'entreprises qui sont intéressées évidemment par les développements et le projet dont il est question a bénéficié d'un projet de financement du FNRS, un projet de collaboration entre l'Université de Namur et l'Université de Liège."
A terme, on estime que ces fenêtres novatrices pourraient permettre un gain d'énergie de 30 à 40 % sur un bâtiment standard. Une belle avancée dans un contexte où la transition énergétique reste une priorité absolue.