Pogacar "heureux" de conclure son printemps "avec un succès, tout a été parfait"

Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) s'est imposé dimanche pour la 3e fois à Liège-Bastogne-Liège en dominant "La Doyenne" des classiques dans tous les compartiments, en termes de stratégie et de gestion de la course.
Le Slovène, comme en 2024, a placé son attaque décisive là où on l'attendait, dans la côte de la Redoute, alors que son adversaire principal, Remco Evenepoel, était mal placé et ne pouvait proposer aucune réaction. Le Belge, malgré un sursaut d'orgueil, a lâché prise dans la côte de la Roche-aux-Faucons.
"Je suis très heureux de terminer ma première partie de saison avec une victoire", a indiqué Pogacar, qui a maîtrisé son avantage à 1:03 devant ses deux dauphins du jour, l'Italien Giulio Ciccone (Lidl-Trek) et l'Irlandais Ben Healy (EF Education-EasyPost). "Le plan de base n'était pas de partir dans La Redoute. On avait vu les Soudal Quick-Step maîtriser le peloton dans la première partie de course et puis ils ont disparu de la tête. J'ai aussi remarqué que le rythme avait été très élevé et que les équipes de favoris avaient perdu des équipiers. J'ai donc décidé de me lancer dans La Redoute. J'ai vu que Remco Evenepoel n'était pas là et cela m'a donné de la motivation pour poursuivre mon effort, d'autant plus que j'avais de bonnes jambes. Je suis donc très content de mon printemps et très heureux d'enfin rentrer à la maison avant la deuxième partie de saison."
Le prochain rendez-vous de Tadej Pogacar devrait être le Critérium du Dauphiné, avant le Tour de France, où il visera un quatrième succès. Il a remporté le neuvième Monument de sa carrière. Le vainqueur slovène a indiqué que c'était, pour lui, "toujours une grande motivation de venir à Liège et je suis très heureux de ma performance pour l'équipe."
Pogacar est, depuis son succès aux Strade Bianche, monté sept fois sur le podium. "Je n'écris pas l'histoire, je n'écris pas de livre, ce n'est pas mon métier, mais j'adore le cyclisme, j'adore courir et c'est un vrai bonheur et un honneur d'être bon: si j'ai de bonnes jambes, j'aime toujours gagner et j'en profite. Mes victoires sont évidemment mes meilleurs souvenirs du printemps, mais je garde un souvenir particulier de ma prestation à Paris-Roubaix, je n'aurais jamais imaginé être capable de réaliser une telle course (2e derrière Mathieu Van der Poel)."
"Je peux dire que ma campagne printanière a été presque parfaite", ajouté Pogacar. "Je ne peux pas dire si tous mes printemps seront semblables à celui de 2025. Cela dépendra des grands tours auxquels je participerai. Nous établissons le calendrier en décembre. Si, par exemple, je m'étais engagé au Giro, j'aurais certainement dû arrêter après une semaine, après cette période de classiques."
"La longueur de la course, c'était trop pour moi", confie Remco Evenepoel
Pour sa quatrième course de la saison, Remco Evenepoel n'a pas réussi à suivre les meilleurs dimanche, lors de Liège-Bastogne-Liège. "La longueur de la course, c'était trop pour moi", a reconnu le champion olympique au micro de la RTBF.
"C'était une longue journée, il était clair que je n'avais pas les meilleures jambes dans le final", a analysé le coureur de Soudal Quick-Step. Evenepoel n'a pu répondre à l'attaque de Tadej Pogacar sur La Redoute, qu'il avait entamée en étant loin des premières places. "Je me sentais bien jusqu'à la côte de Desnié (qui précède La Redoute, ndlr). Là, j'ai commencé à avoir les jambes lourdes. On avait cinq heures de course à ce moment-là, je pense que c'est juste la longueur de la course qui était trop pour moi. Et c'est normal, je n'ai qu'un mois et demi d'entraînement, donc dans des courses comme celle-là, ça se sent quand tu n'as pas le fond, le niveau pour aller au-dessus de la limite. C'est normal que ça ne va pas dans un final tellement dur comme à Liège. Il faut l'accepter et regarder vers l'avant."
Absent quatre mois à la suite d'une chute à l'entraînement en décembre, Evenepoel avait repris la compétition le 18 avril à la Flèche Brabançonne. "Quand j'ai commencé toutes les classiques, on a dit qu'il fallait prendre jour par jour et que j'allais être honnête avec l'équipe quand je n'allais pas trop bien. Et c'est ce que j'ai fait après La Redoute, j'ai dit que je n'avais plus les meilleures jambes et qu'il ne fallait plus compter sur moi. Cela me pousse à aller plus vers le haut et à retrouver un bon niveau. Je vais essayer de faire ça avec le Tour de Romandie."